Patrimoine des élus : les cachotteries de Rachida Dati


Trois mois après son élection au Parlement européen, Rachida Dati, l’ex-garde des Sceaux, est la cible d’une polémique sur la compatibilité de ses activités de député et d’entrepreneur.

Rachida Dati s’est-elle dérobée à ses obligations de transparence en omettant d’indiquer, dans la déclaration individuelle d’intérêts financiers, une société de conseil qu’elle a créée ? Cette déclaration est exigée par le Parlement européen pour éviter tout conflit d’intérêts. Or, une telle situation de conflits d’intérêts aurait pu se produire si Rachida Dati, qui est membre de la commission économique et monétaire et de la commission de l’industrie, avait obtenu comme elle le souhaitait la rédaction du crucial rapport sur les fonds spéculatifs.

L’ancienne ministre a déposé les statuts d’une société de conseil baptisée « La Bourdonnais Consultants » le 20 juillet, après son élection à Strasbourg. Toutefois, elle n’a pas mentionné l'existence de l’entreprise dans sa « déclaration individuelle d’intérêts financiers » qu’elle a remise le 14 juillet aux services du Parlement européen.

« Mme Dati est tout à fait en règle avec le Parlement européen. Elle n’exerce absolument aucune activité qui la mette en situation de conflit d’intérêts » affirme son cabinet, précisant qu’elle ne percevait aucun revenu de "La Bourdonnais Consultants", société pour l’heure « inactive ».

Par ailleurs, le patrimoine de la maire du VIIe arrondissement attise également la curiosité. Le Journal du Dimanche rapporte les interrogations que suscitent les déclarations de Rachida Dati et celle son ancienne collègue au gouvernement, la ministre de la Culture, Christine Albanel, auprès de la Commission pour la transparence de la vie politique. Celle-ci estime que leur déclaration de patrimoine est insuffisante.

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